Lorsqu’Antigravity a annoncé son premier drone grand public, l’A1, la marque avait promis un appareil révolutionnaire, pensé pour capturer des images immersives à 360°, capable de rivaliser avec les meilleurs drones du marché.
Après plusieurs semaines d’attente, les premiers retours d’influenceurs spécialisés sont tombés et ils sont loin d’être enthousiastes. Alors, l’A1 est-il un flop annoncé ?
Une ambition forte : conquérir un marché ultra-concurrentiel
Pour son entrée dans le monde des drones, Antigravity avait misé sur un positionnement audacieux : proposer une solution hybride entre un drone traditionnel et une caméra 360°, combinant pilotage automatisé, stabilisation avancée et capture immersive. Sur le papier, les promesses étaient séduisantes :
Caméra panoramique 360° en 5,7K
Système d’évitement d’obstacles intelligent
Autonomie annoncée de 28 minutes
Modes cinématiques automatisés pour les créateurs de contenu
Application mobile simplifiée pour montage rapide
L’A1 voulait clairement concurrencer DJI, et plus particulièrement les modèles polyvalents comme le Mini 4 Pro ou l’Avata 2 pour les créateurs. Mais la réalité semble plus compliquée.
Des retours d’influenceurs très mitigés
Plusieurs créateurs tech ayant testé l’appareil pointent des problèmes récurrents. Parmi les critiques les plus fréquentes :
1. Une qualité d’image décevante
Alors que la promesse principale était la captation 360°, beaucoup jugent le rendu final moins précis et moins dynamique que celui d’une caméra 360° dédiée… et très loin du traitement d’image des drones DJI.
Les couleurs apparaissent ternes, les détails manquent de piqué, et certains testeurs notent une trop forte agressivité du traitement logiciel, surtout en basse lumière.
2. Une stabilisation trop limitée
L’effet “ballon flottant” est souvent cité : l’A1 peine à maintenir une stabilisation parfaite dans les rafales de vent, ce qui entraîne des vibrations légères mais visibles.
3. Une ergonomie à revoir
L’application d’Antigravity est jugée incomplète et instable :
menus confus
quelques crashs intempestifs
manque d’options avancées
Pour une marque qui visait les créateurs, cet aspect pèse lourd.
4. Un prix très difficile à justifier
C’est probablement le point le plus critiqué. L’A1 est sorti à un tarif très élevé, sensiblement supérieur à certains produits DJI mieux équipés, mieux finis et surtout bien plus éprouvés. Face à un Mini 4 Pro, un Air 3 ou même une simple caméra Insta360 montée sur un petit drone FPV, le rapport qualité/prix de l’A1 peine à convaincre.
Pack standard = 1 399 €
1× Drone A1, 1× Lunettes Vision, 1× Grip contrôleur de mouvement, 1× Batterie de vol, 1× Étui de transport pour drone A1, 4× Hélices de rechange.
Pack Explorer = 1 599 €
1× Drone A1, 1× Lunettes Vision, 1× Grip contrôleur, 3× Batterie de vol, 1× Station de charge, 1× Étui de transport pour drone A1, 1× Sacoche, 8× Hélices de rechange.
Pack infini = 1 699 €
1× Drone A1, 1× Lunettes Vision, 1× Contrôleur Grip, 3× Batterie de vol haute capacité, 1× Lecteur rapide, 1× Station de charge, 1× Étui de transport pour drone A1, 1× Sacoche, 8× Hélices de rechange.
Un échec total ? Pas forcément
Malgré des débuts difficiles, l’A1 n’est pas dépourvu d’intérêt. Son concept hybride pourrait séduire un public curieux ou amateur de formats immersifs, et certaines idées, comme les modes 360° automatisés ont du potentiel.
Si Antigravity parvient à travailler sur :
une mise à jour logicielle majeure,
l’optimisation de la stabilisation,
un repositionnement tarifaire,
alors l’A1 pourrait devenir une alternative viable pour certains créateurs à la recherche de contenus originaux.
Conclusion : un lancement raté, mais un concept à suivre
Pour un premier drone, Antigravity avait de l’ambition… peut-être trop. L’A1 souffre d’une exécution inaboutie, d’un positionnement tarifaire trop agressif et d’une comparaison directe avec des géants comme DJI qui maîtrisent parfaitement leur écosystème.
Alors, l’A1 est-il un flop ?
À ce stade, les retours le laissent penser. Mais avec quelques correctifs stratégiques, ce modèle pourrait devenir le point de départ d’une gamme plus mature et mieux calibrée.



